lundi 7 juin 2010

Arkaös

Dans le cadre de mon atelier autogéré, j'ai présenté à mes camarades du Master Trans-1 l'association Arkaös située à Sierre en Valais.
Apparu en 2003 grâce à de fervents fanatiques de cinéma, Arkaös se donne comme visée principale de créer un espace d'échange autour de la création vidéo ouvert à tous les amateurs de cet art quelque soit leur niveau et de promouvoir au travers de différents petits événements cette activité. Désireux de rester autonomes dans leurs actions et ne souhaitant pas être une boîte de production audiovisuelle, les membres du comité prônent la liberté d'expression et l'entraide. Arkaös fonctionne comme une plateforme de création où une mise en commun des ressources est intensément pratiquée dans le but de voir de nouveaux projets aboutir et tout cela de manière totalement bénévole.
Une énergie créatrice qui a fait naître « Le jour le plus court », sorte de festival du court-métrage valaisan organisé chaque année depuis 2004. Un rendez-vous qui a su se développer et se faire connaître car désormais d'autres pays se mêlent cette rencontre. Autre bébé conçu par le comité, « Le grand concours du mini-court » a vu le jour en 2005. Fonctionnant sous le modèle du « Kino », concept imaginé au Québec en 1999, ce concours rassemble les amateurs de création vidéo tous les derniers dimanche du mois. A cette occasion, les réalisateurs de tous niveaux peuvent participer et démontrer leur talent de monteur d'image sous certaines conditions: ils doivent présenter un film n'excédant pas les 1mn30 (hors générique) et suivant le thème imposé (une libre approche de celui-ci est acceptée) par le vainqueur de l'édition précédente. Tous les mini-courts apportés sont cependant diffusés, mais seront projetés hors concours. Ils profiteront ainsi d'une fenêtre de diffusion. Le gagnant est désigné par un jury constitué sur place, il reçoit généralement un DVD ou un autre objet du genre. Le vainqueur du prix du public s'offre quant à lui le luxe de choisir le thème pour la prochaine rencontre.
Ce grand concours s'est également beaucoup développé. Il accueille désormais des mini-courts venant de l'étranger (France, Allemagne, Belgique ou encore New York) et certains dentre eux sont envoyés aux différents festivals audiovisuels existants (Tournez-les hauts et courts, Canal +, Festival du film court Madagascar, Pharma Folie, Lausanne Time Film Festival, Sismics et bientôt le LUFF,...). En résumé, Arkaös c'est beaucoup de petits projets autofinancés, des festivals, des rendez-vous mensuels et annuels, un carnet d'adresse, un réseau de gens passionnés, une plateforme d'échange entre pros et amateurs ainsi qu'une première visibilité pour les réalisateurs en herbe.

Arkaös

Sélection de mini-courts
Siegfried Steinach (le football)
La bombe (le compte à rebours)
Homophobia (la phobie)
Jusqu'au bout (la phobie)
Putain de guerre (la pipe)
The invaders (les envahisseurs)
Roxanne (la police)
Symphonie en mai bémol (au mois de mai fais ce qu'il te plaît)

Cathia Rocha
Atelier autogéré


lundi 17 mai 2010

Génériques

Dans le cadre d'un travail sur les séries télé avec Fabienne Radi, professeur du cours Culture Club, je me suis penchée non pas sur le contenu général d'une série (synopsis, acteurs, etc), mais sur un élément constitutif de celle-ci, à savoir son générique.

Le générique (« opening credits » en anglais) sert à présenter les acteurs apparaissant dans les épisodes ainsi qu'à recenser les différentes personnes qui ont permis la réalisation des images, allant du réalisateur, en passant par le monteur à la maquilleuse engagée par la production. Par ailleurs, ce générique est accompagné d'un thème musical. Une mélodie qui fait partie intégrante de la série, jouant un rôle identitaire et la rendant par conséquent reconnaissable entre mille. Ainsi, lorsqu'on entend les premières notes de la série McGyver, on imagine immédiatement le héros à la coupe mulet fabriquant une bombe avec deux trombones et un chewing-gum à l'aide de son couteau suisse. Que ce soit K2000, Alerte à Malibu ou encore Desperate Housewives, il suffit que leur air principal soit fredonné pour que la série soit mentalement reconstituée.

McGyver

K2000

Si l'on observe les différents génériques de ces 50 dernières années, on peut remarquer une modification du statut de ceux-ci. Mis à part quelques exceptions, ils n'étaient auparavant pas réellement travaillés et servaient essentiellement à donner des informations « techniques » comme explicité plus haut. Les génériques se constituaient alors d'un thème musical et de séquences tirées de certains épisodes. Actuellement, le nombre de séries usant d'une introduction plus développée et soignée a augmenté. En effet, on s'éloigne de plus en plus de l'illustration pour aller vers l'essence même de la série. Ici, le mot « introduction » prend tout son sens, car les concepteurs prennent dorénavant soin d'« introduire » le téléspectateur dans l'univers particulier de la série. Ainsi, ces génériques prennent des airs de mini court-métrages et leur durée s'allonge à l'image du budget qui leur est octroyé. Désormais, les producteurs n'hésitent plus à déléguer ce travail à des sociétés spécialisées dans le marketing audiovisuel. La communication autour d'une série est devenue le maître-mot, le générique se transforme en un impressionnant business permettant de se démarquer de l'importante concurrence en matière de télévision.

Il existe différents types de génériques tous aussi intéressants à analyser les uns que d'autres. Il y a par exemple des séries qui jouent sur les introductions qui changent à chaque épisode telles que The Simpsons (1989) ou encore Weeds (2005) dont l'air du générique chanté par Malvina Reynolds, Little boxes, durant toute la première saison est ensuite repris par différents artistes comme Elvis Costello, Regina Spektor et même Linking Park dans les deux saisons suivantes. Cependant, dès la saison 4, l'histoire ne se situant plus à Agrestic, cette chanson disparaît pour laisser place à de petites séquences en lien avec l'intrigue de l'épisode. Ce genre de procédé rend le générique lui aussi intéressant pour le téléspectateur qui le suivra tout aussi attentivement que le reste.

Weeds Malvina Reynolds
Weeds Rise against
Weeds version rap

Créer un générique accrocheur susceptible de capter l’attention du spectateur à répétition est désormais un but fondamental dans la production d’une série. Prenons le cas explicite du générique de Desperate Housewives (2004) créé par les graphistes de yY+Co. Avec la musique toute carillonnante de Danny Elfman, connu pour ses collaborations avec Tim Burton, l'évolution de la femme est mis en scène à travers de multiples références à l'art dans une ambiance voguant entre légèreté et enfance. Dans la catégorie des bons génériques, impossible de passer à côté de celui de Dexter, une exquise mise en bouche pour entrer dans le cerveau dérangé de son héros. Réalisée par les génies de Digital Kitchen qui ont également signé le générique de Six Feet Under et de Nip/Tuck entre autres, l'introduction (1mn46) atteint un niveau supérieur dans le domaine. En effet, en filmant ces gestes routiniers du matin, mais sous un angle un peu plus inquiétant, les concepteurs ont parfaitement réussi à refléter le synopsis de la série: le quotidien d'un serial killer qui tente de se fondre dans la masse. Pas étonnant que cette création ait reçu un Emmy Award en 2007 (tout comme Six Feet Under en 2002 dans la même catégorie).

Dexter
Six Feet Under

Autre projet de la boîte Digital Kitchen, True Blood (2008) crée par Alan Ball (également créateur de Six Feet Under et scénariste d'American Beauty). Inspirée des romans de Charlaine Harris, La Communauté du sud (Southern Vampire Mysteries), la série se déroule à BonTemps, petite ville de Louisiane où cohabitent tant bien que mal humains et vampires (et d'autres bestioles du genre). Hormis quelques puristes décidés à ne pas corrompre leur identité de méchants suceurs d'hémoglobine, la plupart des vampires se nourrissent exclusivement de Tru Blood, une boisson au sang synthétique, et n'attaquent plus les hommes. Mais une vague de meurtres perpétrés dans la localité va renforcer la méfiance des êtres humains à l'égard de ces mutants. Au milieu de ce racisme ambiant, se développe pourtant une amourette entre Sookie Stackhouse la serveuse et Bill Compton le vampire.

True Blood

Le générique de cette série est un petit film à lui tout seul (1mn30). Rythmé par la chanson « Bad Things » de Jace Everett, il décrit parfaitement l'ambiance de la série et l'image que l'on peut avoir sur le sud des Etats-Unis (les marais, les crocodiles, le vaudou, la chaleur, l'humidité...). Les réalisateurs se sont d'ailleurs beaucoup inspirés du documentaire Searching for the Wrong-Eyed Jesus, un roadtrip à travers la Louisiane avec le chanteur de country « alternative » Jim White. Pour la réalisation de ce générique, toute l'équipe s'est déplacée dans le sud pour mieux s'imprégner des lieux. Le tournage ne s'est pourtant pas fait entièrement sur place. Toutes les scènes de bar se sont faites à Seattle et celles de messe à Chicago. Par ailleurs, des extraits de documentaires à caractère historique (Klu Klux Klan, émeutes urbaines) ou animalier (un serpent, un renard en décomposition, une grenouille absorbée par une plante carnivore) viennent compléter ce tableau quelque peu glauque où aucun protagoniste de la série n'apparaît... vampire compris. Autre élément intéressant à relever, la typographie utilisée pour le titre de la série est inspirée des panneaux de signalisation peints à la main que l'on trouve sur les bords de route dans la région. De plus, les réalisateurs ont employé des techniques de transfert de Polaroïd pour créer certains effets visuels comme lors de l'apparition du titre True Blood : ce sont des procédés chimiques d'émulsion en photographie qui ont été filmés.

En analysant le générique séquence par séquence, on remarque que les éléments typiques de la région sont présents. On aperçoit les bayous, ses poissons-chats et ses crocodiles ainsi que les cabanes sur pilotis des pêcheurs-trappeurs entre les cyprès d'eau. La référence à la religion est également bien marquée avec les scènes se déroulant lors d'une messe suivie par des fidèles noirs chantant et frappant dans leurs mains au rythme du gospel ou encore les images d’un pasteur exorcisant une fidèle visiblement envoûtée. A l'opposée, on trouve dans certaines séquences des femmes dévêtues, se tortillant sur le sol ou dansant de façon sexy dans des bars à l'ambiance feutrée. Un contraste que l'on retrouve également dans les tons utilisés: les scènes religieuses sont plutôt claires et blanches tandis que les scènes de femmes langoureuses ou se déroulant dans un bar sont passées au filtre rouge. Par ailleurs, on remarque que l'introduction commence au petit matin dans les bayous pour se terminer avec une scène de baptême dans l'eau en pleine nuit. Dans une séquence filmée depuis une voiture, on aperçoit une pancarte illuminée sur laquelle on peut lire « God hates fangs » qui se traduit par « Dieu hait les crocs », petit clin d'œil à cette lutte entre religion et vampires.

Plusieurs images « subliminales » de corps dénudés viennent ponctuer le générique qui joue beaucoup sur le rythme des séquences, les ralentis et les accélérés. Il débute avec des séquences longues en travelling puis se succèdent de plus en plus rapidement et nerveusement, comme des flash avec des images parasites très furtives. Les fidèles finissent par entrer en transe alors que les filles d'un bar se tortillent de plus belle, on peut y voir un parallèle (transe-danse), notamment avec la scène de la mue accélérée d’un insecte. Les humains qu'ils soient fanatiques ou débauchés se comportent finalement tous de la même manière : comme des bêtes.


Cathia Rocha
Culture Club - Fabienne Radi


mercredi 12 mai 2010

Visite de l'ONU



Nous nous sommes retrouvés le jeudi 6 mai pour une visite guidée du Palais des Nations. Celle-ci commence par le passage de la sécurité qu’Eléonore ne passera évidemment pas avec son rouleau de papier de deux mètres de long. Après avoir cherché un endroit où dissimuler ce discret petit objet à l’extérieur, elle finit par le confier à je ne sais quel gardien de je ne sais quel bâtiment en face de l’ONU. Nous sommes donc au complet et retrouvons notre guide pour le début de la visite.

L'Organisation internationale des Nations Unies a été fondée en 1945, après la Seconde Guerre mondiale, par 51 pays déterminés à maintenir la paix et la sécurité internationales, à développer des relations amicales entre les nations, à promouvoir le progrès social, à instaurer de meilleures conditions de vie et à accroître le respect des droits de l'homme.

De par son statut unique à l'échelon international et les pouvoirs que lui confère sa Charte fondatrice, l'Organisation peut prendre des mesures pour résoudre un grand nombre de problèmes. En outre, elle constitue un forum où ses 192 États Membres expriment leur opinion par l'intermédiaire de l'Assemblée générale, du Conseil de sécurité, du Conseil économique et social, des autres organes et comités.

L'activité des Nations Unies couvre toutes les parties du globe. Si les opérations de maintien et de consolidation de la paix, de prévention des conflits et d'assistance humanitaire sont bien connues, l'influence des Nations Unies et de son système (institutions spécialisées, fonds et programmes) se manifeste également de multiples façons dans notre quotidien et contribue à créer un monde meilleur.

L'Organisation se consacre à un grand nombre de questions fondamentales, comme le développement durable, la protection de l'environnement et des réfugiés, les secours en cas de catastrophe, la lutte contre le terrorisme, le désarmement et la non-prolifération, la promotion de la démocratie, les droits de l'homme, la gouvernance, le développement économique et social, la santé publique, le déminage et l'augmentation de la production alimentaire et bien plus encore.

Nous avons donc pu visiter les salles emblématiques du Palais des Nations dont la « Salle des Droits de l’homme et de l’alliance des civilisations » décorée par Barcelo (vue de l’extérieur en raison d’une conférence), la « salle des Assemblées » (la plus grande du Palais des Nations) et la « Salle du Conseil » décorée des peintures murales de José Maria Sert. Nous avons également pu admirer la « Salle des pas perdus » et en chemin les magnifiques œuvres offertes à l’Office des Nations Unies par les différents pays de l’Organisation.


Enfin, étant donné la fin prématurée du printemps, le pic nique initialement prévu après la visite s’est transformé en poulet-frites chez « Ma cousine » !


Carine Parola

mercredi 21 avril 2010



Bande de machines à part

présentation de BANDES A PART, documentaire de Thierry Tripod

et du fanzine mashine.

...


BANDES A PART est le portrait croisé de cinq auteurs genevois de bandes dessinées, que l’éclosion simultanée dans la même ville a rassemblés sous l’étiquette de « nouvelle bande dessinée genevoise ». Il s'agit de Baladi, Wazem, Tirabosco, Peeters et IBN Al RABIN, de la Fabrique de Fanzine que Baladi et IBN AL RABIN transportent d'un festival européen à un autre, et de l'émulation qui relie ces auteurs, qui sont "aussi timides et solitaires".


mashine est un fanzine qui après son numéro 0 est heureux d'annoncer le vernissage du numéro 1 au cinéma Oblò à Lausanne prochainement...

Réunissant "des individus", qui ont envie de dessiner, d'écrire et de préparer des bonnes choses à manger pour les réunions; mais on ne sait pas combien, et qui... C'est un espace de liberté et d'expérimentation mis en commun qui se fait photocopier , qui a une belle reliure japonaise, qui se vend à 8.- et qui ne cherche pas beaucoup plus loin. Il est content je crois.




Et puis de la publicité:




Joann Sfar

Alors lui son nom signifie scribe en hébreu, et avant d'être bédéiste ou quoi que ce soit, c'est un véritable conteur, un raconteur- inventeur d'histoires et philosophe.

Histoires de société avec le Chat du rabin ou les Olives noires, des histoires qui permettent de tout imaginer avec la série Grand Vampire, ou l'île au trésor, ou encore le minuscule mousquetaire; c'est un petit mousquetaire qui vient de rapeticir après avoir bu dans un verre qui tranaît. Désemparé, il ère sur la table à manger, et s'enfile dans la salière. Il y rencontre une amante, et un monde minuscule dans lequel il pourra devenir modèle aux Beaux-arts, laissant les combats un peu de côté le temps d'un voyage...

Klezmer, trois albums sur la tradition hébraïque, la Russie et la musique, avec des textes à la fin, sur le judaïsme, ou sur des questions de dessin, de couleur, d'aquarelle.

Et aussi le Professeur Bell, qui traîne dans de sombres histoires à Edimbourg et qui est si séduisant!





mardi 12 janvier 2010

Atelier autogéré de
Alexandra Häberli sur l’exposition :

Genipulation - Génie génétique et manipulation dans l’art contemporain au CentrePasqueArt à Bienne.


Voir une exposition de mon point de vue :

Je voulais présenter cette exposition parce que le mélange entre l’art et la science m’intéresse et me fascine beaucoup. Depuis longtemps les artistes se penchent sur des thématiques scientifiques. Le premier de ceux-ci fut Léonard de Vinci.

Je fais aussi en ce moment des collages qui montrent des mondes absurdes, entre autres liés à notre rapport à la nourriture et à la manipulation génétique des aliments.

C’est une thématique très vive dans nos sociétés et cette exposition nous offre des pistes de réflexion sur ce que sera notre futur, en bien comme en mal. La technique offre aujourd’hui de vastes perspectives mais de profonds problèmes éthiques se posent. C’est une thématique contradictoire aussi ; la manipulation génétique soulève des espoirs (sauver des vies, pouvoir nourrir la population qui augmente de plus en plus), mais aussi des risques (destruction de l’équilibre écologique ? ).

L’exposition Génipulation est très variée. Dans presque chaque salle il y avait un artiste différent, présentant des œuvres très diverses et indépendantes des autres. J’ai choisi sept artistes qui m’ont particulièrement touchés, surtout sentimentalement mais aussi esthétiquement et de contenu. Parmi ceux-ci, certains s’approprient les techniques scientifiques ou travaillent dans les laboratoires comme Artistes-in-Labs et d’autres remettent en question les principes éthiques ou jouent avec l’esthétique du génie génétique et de la manipulation.

Les œuvres datent des années 80 à nos jours, mais surtout des années 90, où ce thème était très actuel, notamment à cause du mouton Dolly, le premier être cloné en 1996. La figure du double devenait alors réalité.

J’aime bien les mondes fictifs, bizarres, étranges et cette imagination indéterminée des artistes.


Art Orienté Objet :

Les deux artistes travaillent dans leur collectif comme des scientifiques en manteau blanc. Leurs questions sont liées aux méthodes scientifiques et aux relations entre les espèces. Avec Culture de peau d’artistes, 1996/97, ils créent une pièce avec leurs propres cellules mises sous culture, qu’ils ont greffées sur le derme d’un porc sur lesquels ils ont fait des tatouages d’espèces en disparition. Ils entremêlent les espèces vivantes. Les manipulations génétiques d’organes entre animaux et êtres humains sont techniquement possibles mais ce n’est qu’une question éthique.

www.artorienteobjet.com

Aziz+Cucher :

Avec la technique de la photographie, les deux artistes créent des êtres hybrides et jouent avec les limites traditionnelles entre organique et artificiel en utilisant comme texture la peau. Des objets très bizarres, comme ici : Chimera nr. 4, 1998, 60x30 inches, on ne sait pas trop si ce sont des déformations à cause d’une manipulation, s’ils sont vivants ou morts.

www.azizcucher.net




Jaq Chartier :

Cette artiste américaine fait des recherches sur les réactions entre les matériaux. Elle emploie une démarche scientifique pour une pratique artistique et utilise la forme de gènes du code ADN, le code même de « la vie », et joue sur son caractère esthétique.

6 lines, 1998, 11x11cm

www.jaqbox.com



Michel Huelin :

Il est l’un des artiste qui étaient invités en 2001 comme artiste résident au département radiologique des Hôpitaux Universitaires de Genève. Il imagine des mondes de science-fiction fascinants, des mondes futuristes après une manipulation de l’écosystème. Il crée des êtres hybrides entre des végétaux, des animaux et des minéraux. J’aime la série des Xenobiosis (vies étrangères), les grandes impressions où je peux me plonger dans les mondes végétaux.

Xenobiosis 8, 2008, 177x127 cm

www.huelin.ch


Reiner Maria Matysik :

Il est fasciné par la biologie et crée des organismes fantastiques. Il fait des prototypes d’êtres vivants et les met en place comme dans un musée d’histoire naturelle avec une fiche descriptive (nom en latin, dimension, poids, façon de se nourrir etc.). Il invente de nouveaux organismes, mais en même temps ils ont l’air préhistoriques. Il les fait très minutieusement en pâte à modeler.

Biofakte, 2007

www.reinermatysik.de


Patricia Piccinini :

Elle se penche sur l’éthique quant aux avancées biotechnologiques. Que va-t-on encore créer ? Dans son œuvre Nature morte avec des cellules souches, 2007, elle expose des espèces à la fois mignonnes et dégoûtantes. Les cellules souches sont des cellules qui se trouvent au stade embryonnaire de tout individu et peuvent se renouveler indéfiniment. L’espoir dans la science est de pouvoir créer de nouveaux organes à partir leurs propres cellules souches. Dans un nouveau travail, elle humanise même des véhicules.

www.patriciapiccinini.net


Wiedemann/Mettler :

Leur travail artistique est consacré à la maladie et aux déformations pathologiques, souvent liées aux animaux, notamment à cause des tests scientifiques et de la maltraitance. Dans l’œuvre Morbus Cosmos (le cosmos malade), 2007, les animaux mécaniques entourés de virus et sans fourrure font réellement pitié quand le senseur les fait bouger.

www.wiedemannmettler.ch

mardi 22 décembre 2009

Culture Club/Le style camp


SONTAG, Susan. L’œuvre parle. Le style Camp. Paris : Seuil, 1968, 342 p.

Compte-rendu des pages 307 à 314
Par Valérie Lehmann

Susan Sontag est une essayiste et romancière américaine, née à New York en 1933 et décédée en 2004. Engagée à gauche, proche de la pensée de Roland Barthes et compagne de la photographe Annie Leibovitz, elle fut connue pour son engagement politique contre la guerre du Viêt Nam, puis plus tard contre la guerre en Iraq et la torture pratiquée dans la prison irakienne d'Abu Ghraib. Son essai Sur la photographie est considéré comme l'un des ouvrages de réflexion majeurs sur le sujet.

Dans ce chapitre, Susan Sontag tente d’expliciter ce qu’est le « Camp » en utilisant un grand nombre d’exemples, d’artistes, d’images et de personnalités. Elle est très fortement attirée par le « Camp », mais non moins irritée. La forme de ce texte est celui de la note, de l’essai, ceci afin de mieux rendre compte des formes fugitives de cette sensibilité.

D’après elle, le camp n’est en aucun cas un concept, mais une sensibilité, une façon de voir le monde comme un phénomène esthétique où l’idéal ne serait pas la beauté, mais un certain degré d’artifice, de stylisation. Il est apolitique.

L’androgyne est sans doute une des figure dominante de l’imagerie d’une sensibilité camp, mais, de façon à priori contradictoire, il y a aussi une valorisation des avantages sexuels de personnalités : la féminité et la virilité appuyée de certains acteurs de cinéma comme Jayne Mansfield ou Victor Mature par exemple.

L’art camp est, le plus souvent, un art décoratif qui met en relief la forme au détriment du contenu. Le camp est une affaire de sensibilité, d’émotion et de goût personnel. Il est donc difficile d’exprimer ce que cela représente.

Cette sensibilité particulière, propre à notre époque, trouve son point de départ vers la fin du XVII ème siècle et le début du XVIII ème siècle, du fait de la prédilection surprenante de cette période pour l’artifice, son goût pour le sensationnel et le pittoresque.

Le « Modern’Style » est un style camp dans sa forme la plus typique et la plus évoluée, mais il est différent, car le camp abolit le contenu. Le camp est sensible au romantisme des grandes entreprises ratées ou non abouties : les génies méconnus, les œuvres oubliées et redécouvertes.

Le sens vulgaire de to camp (faire du camp) est une sorte de jeu de séduction avec des expressions toujours à double sens, une mimique de sous-entendus, avec la touche d’ironie pour les initiés, et le sens plus banal pour ceux qui restent en dehors de la confrérie.

Personnellement, je ne me sens pas très proche de la plupart des « œuvres » et des figures du style camp, car je suis littéralement allergique à ce qui se rapproche du kitsch, des choses colorées et du naïf. Mais d’un autre côté, j’arrive à apprécier le kitch gore, dépressif ou sanglant. Je pense ne pas encore avoir bien saisi les finalités de cette pensée et de cette sensibilité.

samedi 19 décembre 2009

Bons plans pour petits budgets



1. Comparer les prix entre différents magasins d’alimentation et toujours choisir le plus bas.

2. Profiter des actions qui valent le coup et pas les autres ! Car on trouve la viande hachée à 10Frs du kilo et le poulet à 12 Frs congelé, 15 Frs frais.

3. Aller de temps en temps à Aligro par exemple, car comme c’est en grande quantité, c’est moins cher. Il faut pour cela un grand congélateur. Attention, tous les prix ne sont pas bas chez Aligro ! Comparer avec ce que vous connaissez.

4. Si quelqu’un à une voiture, allez en France pour certaines viandes. Mieux vaut y aller à 3 personnes minimum pour que ce soit rentable au niveau de l’essence. Attention, là aussi, tout n’est pas moins cher qu’en Suisse. Comparez les prix.

5. S’habituer à préparer des plats pas cher mais très bons et se faire plaisir de temps en temps.

6. Acheter plutôt en grande quantité même si vous êtes tout seul et préparer un repas pour 4 ou 5 personnes. Mettez les restes dans des petits tupperwares pour une ou deux personnes et mettez-les au congélateur. Quand vous n’aurez pas envie ou pas le temps de cuisiner, plutôt que d’acheter un plat préfait cher, sortez votre tupperware.

7. Si vous n’êtes pas à la maison pour dîner, préparer le jour d’avant une plus grande quantité de nourriture en emmenez votre tupperware au travail.

8. Plutôt que de jeter les légumes en fin de vie, faites une bolognaise végétarienne ou des lasagnes végétariennes et congelez-les.

9. Pareil pour la viande. Le jour avant la péremption, mettez-le au congélateur et cela rallongera la vie de votre viande de 6 mois minimum !

10. Préférez les légumes de saison, qui sont souvent en action !

11. Les plats facilement préfaisables et congelables sont : Les burgers maison, la bolognaise, la sauce tomate, le hachis Parmentier, les lasagnes, Les gratins sans crème, etc…

12. Votre persil est en train de mourir ? Coupez-le finement et hop, congélateur. Quand vous avez besoin d’un peu de persil, c’est facile !

13. Les viandes pas cher sont le poulet et la viande hachée. Regardez sur Internet, elles peuvent se décliner en une multitude de plats différents ! De plus, nous n’avons pas besoin de manger des protéines tous les jours ! Regardez les sites végétariens ou improvisez ! Exemples de ce que je fais avec du poulet : tranche panée maison, cordon-bleu maison, tranche de poulet aux champignons, papillotes de poulet aux légumes, émincé de poulet au vin rouge, poulet aigre-doux, nazi-goreng, poulet au lait de coco et à la tomate, poulet aux tagliatelle, poulet curry, nuggets, soupe de poulet, etc…

14. Souvent, les plats précuisinés sont simples à faire, meilleurs et moins cher: les sauces tomates, les röstis, les spätzli sont très simple à faire ! Regardez sur Internet.

15. Apprenez à réutiliser vos restes : il vous reste des patates de la raclette d’hier ? Faites une tortilla, des patates grillées aux légumes, ou encore des rösti ! Apprenez aussi à faire des sandwiches customisés avec vos restes ! Si vous réutilisez un met qui est en sauce, (poulet curry, aubergines à la tomate…) mettez une tranche de fromage sur un côté du pain et une belle feuille de salade sur l’autre pour éviter que le pain ne s’imbibe.

16. Une fois que les agriculteurs ont fait leur récolte de fruits, de légumes ou autre, vous avez le droit de prendre ce qu’il reste sur les arbres ou dans la terre. (voir Le glaneur et la glaneuse d’Agnès Varda) Il faut un peu de temps et une voiture, mais si vous voyez ce qu’ils laissent pourrir, mieux vaut se servir !

17. E.T.C…